Ah sommeil où es-tu Quand tout pourtant s'éteint ? Tout dehors est silence Mais en mon esprit Dansent Mille mots Mille idées Dix millions de pensées.
Pourquoi la poésie A remplacé tes vapes ? Toutes ces insomnies Me perdent dans les nappes Du brouillard de tes nuits Au soleil de l'esprit.
Je force mes paupières Veux baisser le rideau. Mais au lieu d'une entracte C'est le début du film. Sur ces deux écrans noirs Soudain sans bruit défilent Les images que projette Un cerveau Sans répit.
Sommeil ou poésie, Repos ou création, Des rêves ou bien des mots, Que j'écris ou subis, Que je garde ou j'oublie.
Le jour tout à mes tâches Je me ferme à ce flux, Concentré, Déconnecté, Je m'applique au superflu. Mais le soir, Quand tout ceci est loin, Je crois capter enfin Cette inspiration À nouveau.
Et ça m'épuise, Et ça m'use. Muse ! Jamais ne te reposes : À une nuit d'absence Chez un Morphée sans prose, Quitte à perdre les sens Je préfère ton hypnose.
J'aime tes bruits Tes appels taciturnes, Idiot, je suis Tes balades nocturnes.
Et quand vient l'heure de mon réveil Le jour n'est plus pareil Car j'ai noté Dans un carnet Des rêves sans sommeil.
Aussi La nuit Je tends l'oreille, L'oreiller reste froid les soirs de ta présence L'or y est, de mes doigts j'écris tes confidences. Fatigué, Hébété, J'affronte le temps du jour, Et j'attends Impatient, Les signes de ton retour.
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